Journal d'Ethnopharmacologie 64 (1999) 23-34                       

Uncaria tomentosa (Willd). DC.-Utilisation de l’Ethnomédicinale et nouveaux résultats pharmacologiques, toxicologiques et botaniques

Klaus Keplinger a,*, Gerhard Laus a, Martin Wurm b, Manfred P. Dierich b,

Herwig Teppner c

a Immodal Pharmaka GmbH, Bundesstrasse 44, A- 6111Volders, Austria

b Institut fu¨r Hygiene und Ludwig Boltzmann-Institut fu¨r AIDS-Forschung, Uni6ersity of Innsbruck, Fritz-Pregl-Strasse 3,

A- 6020Innsbruck, Austria

c Institut fu¨r Botanik, Uni6ersity of Graz, Holteigasse 6, A- 8010Graz, Austria

Reçu le 3 janvier 1998, reçu dans sa forme révisée le 28 avril 1998, accepté le 16 mai 1998

Résumé

Le système médicinal des Indiens Ashàninka au Pérou est dépeint. Trois catégories de problèmes médicaux et de traitements sont reconnus. La vision d’un homme est interprété comme étant physique et spirituel et qui communique avec l'un et l'autre au moyen d’éléments de règulation. La signification d'Uncaria tomentosa (Willd.) DC. (Rubiaceae), localement connu sous le nom d’Una de gato dans la médecine traditionnelle, nous vient de son utilisation exclusive par des prêtres pour influencer ces éléments.Les résultats pharmacologiques et toxicologiques obtenus avec des extraits ou des composants isolés sont récapitulés. Les alcaloïdes oxindoles pentacycliques stimulent les cellules endotheliales in vitro pour produire un facteur de régulatuion de proliferation des lymphocytes. Les alcaloïdes oxindoles tetracycliques agissent comme des antagonistes. Une normalisation significative du taux de lymphocyte a été observée in vivo bien que le nombre total de leucocytes n'ait pas changé. © 1999 Elsevier Science Ireland Ltd. Tous droits réservés.

Mots-clés : Uncaria tomentosa; Una de gato; alcaloïdes oxindoles; prolifération de Lymphocytes; Ashaninka; Perou

1. Introduction

1.1.         Général

Au Pérou, environ 60000 Indiens Ashaninka vivent dans le triangle entre les rivières Pichis-Palcazu, Ucayali et Perene-Tambo. Tout au long de notre intérêt de longue date pour leur culture (Keplinger, 1993a, b) et leurs plantes médicinales, nous avons récolté des informations plus particulièrement sur les particularités d’une vigne qui monte très haut dans la forêt tropicale humide, l‘Uncaria tomentosa (Willd). DC. (Rubiaceae). À cause de ses crochets courbés, les espagnols l’appellent l’una de gato : ce qui se traduit en français par "la griffe du matou". Les rumeurs de guérisons miraculeuses dont on en a aperçu les premiers signes il y a un quart de siècle. Avant 1997, plus de 50 producteurs de régimes alimentaires aux Etats-Unis offraient les produits Cat’s Claw. Les applications thérapeutiques pour les abcès, l’arthrite, l’asthme, le cancer, les effets secondaires de la chimiothérapie, la contraception, la prévention de la maladie, la fièvre, l’ulcère de l'estomac, l’hémorragie, les inflammations, les irrégularités de la menstruation, le recouvrement de la maman après la naissance d’un enfant, le rhumatisme, les impuretés de la peau, les inflammations  urinaires, des coups de fatigue et des blessures ont été confirmés. Les scientifiques péruviens ont pointé du doigt le fait que deux espèces d’Uncaria sud-américaines, l’U. tomentosa et l’Uncaria guianensis (Aubl). Gmel., sont souvent confondus entre eux (Lock de Ugaz et Callo, 1991; Obregon-Vilches, 1994). Plusieurs livres sur ce sujet ont été publiés (Cabieses, 1994; Jones, 1995; Schauss, 1996). Des tentatives ont été faites pour identifier les composés potentiellement thérapeutiques de la vigne.

Nous avons constaté qu'il y a en réalité deux chémotypes d'U. tomentosa (Laus et al., 1997), un constat qui a été ignoré par la plupart des fabricants.

Nos dernières découvertes ont montré les effets spécifiques des cellules cibles des alcaloïdes oxindoles de la racine d'U. tomentosa. Désormais nous souhaitons faire un rapport sur l'état actuel des cas mais aussi récapituler les résultats appropriés des autres groupes de travail et des deux études toxicologiques jusqu'ici non publiées.

1.2.         Les alcaloïdes et les autres constituants

Dans le premier rapport sur ces constituants, il est dit que les feuilles et les tiges de l’U. tomentosa peuvent  contenir le rhynchophylline, l’isorhynchophylline, les alcaloïdes principaux, le mitraphylline, l’isomitraphylline, le dihydrocorynantheine, l’hirsutine et l’hirsutéine avec leurs oxydes-N. De plus, dans le rotundifoline et l’isorotundifoline, le rapport constate  que les alcaloïdes sont secondaires grâce à la démonstration faite à partir d’un échantillon d'herbier (Hemingway et Phillipson, 1974; Phillipson et al., 1978). La présence des ptéropodines alcaloïdes stéréoisomeriqies, des isoptéropodines, des speciophyllines, des uncarines F et des isomitraphyllines dans l'écorce de "l’una de gato" (U. tomentosa ou U. guianensis) a été annoncé (Montenegro de Matta et al., 1976). Ces dernières années plusieurs HPLC analytiques et méthodes CE ont été développés (Stuppner et al., 1992a, b et Laus et Keplinger, 1994) ce qui ont permis de confirmer la présence de six pentacycliques et dans des cas exceptionnels, de deux alcaloïdes oxindoles tétracycliques qui ont un statut d’alcaloïdes fondamental à l’intérieur des racines. Récemment, un prétendu rapport sur l'extraction de bioxyde carbonique de la racine de l’U. tomentosa a été publiée, bien que le stéréoisomérie ait été ni distingué, ni quantitativement déterminé par GC/MS et HPLC/MS (Lopez-Avila et al., 1997). Les méthodes pour le contrôle de qualité des alcaloïdes et flavonoides dans l'écorce par le TLC ont été présentées (van Ginkel, 1996;Laus et Keplinger, 1997). Par l'analyse d'une collection de 16 plantes individuelles, nous avons établi l'existence de deux chémotypes d'U. tomentosa, un contenant des pentacycliques, l'autre contenant des indoles tetracycliques et des alcaloïdes oxindoles dans divers parties de la plante (Laus et al., 1997). Ces alcaloïdes sont récapitulés dans le Tableau 1. Huit glycosides acides quinoviques, quatre triterpenes polyhydroxylées, 5α-carboxystrictosidine                                           alcaloïde précurseur, de l'acide oleanolicque et de l'acide ursolique ont été isolés par un groupe de recherche italien à partir de l'écorce de la racine (Cerri et al., 1988; Aquino et al., 1989, 1990 et Aquino et al., 1991). Le β-Sitosterol, le stigmasterole et le campestérole ont été identifié dans la fraction de stéroïde d'un extrait de l'écorce (Senatore et al., 1989).

1.3.            Isomerization d'alcaloïdes oxindoles

Les alcaloïdes oxindoles Spiro isomérisent dans des solutions aqueuses pour donner des mélanges d’isomers dépendants à la pH.

Tableau 1

Alcaloïdes de l’Uncaria tomentosa (Wild.) DC.

Alcaloïdes pentacycliques

Alcaloïdes tétracycliques

Alcaloïdes oxinsoles

Pteropodine

Rhynchophylline

Isopteropodine

Isorhynchophylline

Speciophylline

Corynoxeine

Uncarine F Mitraphylline Isomitraphylline

Isocorynoxeine

Alcaloïdes indoles

Acuammigine

Hirsutine

Tetrahydroal-

Dihydrocorynan-

stonine

théine

Isoajmalicine

Hirsutéine Corynanthéine

Le mécanisme proposé implique une ouverture d'anneau de rétro-Mannich, une rotation et une fermeture d'anneau de Mannich. L'isomérisation est ralenti par la protonation et la polarité diminuante du solvant. Une corrélation logarithmique fortement satisfaisante entre les coéfficients de taux et le paramètre de polarité du dissolvant Dimroth-Reichardt a été obtenue. Ces résultats soutiennent l'existence d'un intermédiaire zwitterionique (Laus et al., 1996, Laus, 1998). Bien sûr, ce comportement empêche sérieusement l'évaluation pharmacologique des isomers simples. Par exemple, le spéciophylline ne peut pas être utilisé dans un test d’une durée d’une semaine parce que sa concentration baisse de 5 % de sa valeur initiale après seulement 2 h à 37°C et cela entraîne le fait que les autres isomers apparaissent à la place du spéciophylline.

1.4.        Augmentation de phagocytosis

Des extraits et des alcaloïdes purs ont été testés grâce à l’utilisation d’un test de frottis de granulocyte, un modèle de chémoluminescence et un test de dégagement carbonique in vivo pour évaluer l'effet de stimulation sur l'activité phagocytaire des granulocytes. Le nombre de phagocytosis a été augmenté grâce au ptéropodine, à l’isomitraphylline et à l’isorhynchophylline. La stimulation la plus forte a été observée avec l’isoptéropodine tandis que  le mitraphylline et le rhynchophylline n'avaient aucun effet. Avec le test   de dégagement carbonique in vivo, l'activité a été observée seulement après le mélange de catéchine et d’autres alcaloïdes inactifs (kreutzkamp, 1984 ; Wagner et al., 1984 et Wagner et al., 1985).

1.5     Activité antiviral des glycosides d'acides quinoviques

L'activité antivirale des six glycosides d’acides quinoviques d'U. tomentosa ont été testés avec deux infections aux virus A.R.N. (le virus stomatitis vésiculaire et le rhinovirus 1B) dans, respectivement,  les cellulles CER et les cellules HeLa.

Un effet inhibiteur contre l'infection VSV a été observé pour tous les six glycosides aux valeurs MIC50 de 20-60 mg/l. Au contraire, seulement un composé d’acide quinovique –β–D-gluco- pyranosyle-(28→1)-β-D-glucopyranosyle avec une position non définie du lien avec le glycosidiqie, a réduit l'effet cytopathique du rhinovirus 1B de 50% à 30mg/l (Aquino et al., 1989).

1.6.     Activité anti-inflammatoire d’un glycoside d’acide quinovique

Plusieurs extraits et fractions de l'écorce de la racine de l’U. tomentosa ont été testés pour l'activité anti-inflammatoire à l’aide de l'oedème de patte de rat. Un nouveau glycoside d’acide quinovique a été isolé en tant qu’un des principes actifs. L’acide quinovique -3-β-O-(β-D-quinovopyranosyl) - (27→1)-β-D-glucopyranosyle a réduit la réponse inflammatoire de 33 % à 20 mg/kg p.o. Il ne peut pas être exclu que les forts effets anti-inflammatoires des extraits soient dus à une combinaison de composés (Aquino et al.,1991).

1.7.      Activité anti-mutagénique et mutagenique

Le test Ames (Salmonella:mammalian microsome test) avec et sans activation métabolique a été utilisé pour évaluer le potentiel mutagénique des extraits d'U.tomentosa. L’activité antimutagénique a été étudié sur des photomutagènes provoqués par 8-méthoxypsoralen et par l'irradiation d’UV dans la Salmonelle typhimurium. Les extraits et les fractions d'écorce d'U. tomentosa n’ont montré aucun effet mutagénique chez les nombreux types de S. typhimurium, mais plutôt une activité antimutagénique protectrice in vitro contre les photomutagènes. Une décoction d'U. tomentosa ingéré quotidiennement pendant 15 jours par un fumeur a permis de diminuer la mutagénicité de l'urine du sujet (Rizzi et al., 1993).

1.8         Activité antileucémique

Les cellules leucémiques HL60 et U-937 ont été incubé avec les alcaloïdes de différentes concentrations pendant 7 jours. L'effet antiprolifératif a été mesuré par les tests colorimétrique et clonogénique. Les alcaloïdes oxindoles pentacycliques de l’U. tomentosa ont inhibé la croissance des cellules leucémiques HL60 et U-937. Les valeurs IC50 étaient dans la gamme 10‾‾5 à 10‾ 4 mol/l. L'effet le plus prononcé a été trouvé pour l’uncarine F. La sélectivité entre des cellules leucémiques et des cellules normales ont été observée (Stuppner et al.,1993).

2. Méthodes

2.1.         Le système médicinal des Indiens d’Ashaninka

Les femmes et les hommes des villages Kivinaki, Shintoriato, Churingaveni et Pachacutec dans la région de Chanchamayo et Nevati près de Puerto Bermudez, au Pérou, ont été questionnés séparemment sur leurs connaissances de la santé, de la maladie et des plantes thérapeutiques. La langue de conversation était l’espagnol et, en cas de doute, deux dictionnaires Ashaninka-Castellano (Payne, 1980; Kindberg, 1980) étaient consultés. Prendre des notes durant une interview étaient considérés par les habitants locaux comme assez dérangeant. D'autre part, l'enregistrement par magnétophone était accepté uniquement en échange d’une certaine somme d’argent car cela était vu comme un produit commercialement exploitable. On a senti qu'en raison de cette situation on ne pouvait s'attendre à aucune informations digne de confiance. Cependant, on pouvait s’aperçevoir qu’une relation de confiance mutuelle se développait quand l'interviewer s'était abstenu de prendre des notes. Plus tard, des rapports ont été réalisés à l’aide des propos gardés en mémoire. Les soigneurs nous transmettaient leurs connaissances, tandis qu'un prêtre venait de temps en temps avec d’autres informations. La justesse des informations cueillies ont été justifié par les neuf voyages d'étude durant 25 ans.

2.2            La toxicité orale aiguë des extraits de souris de l'U. Tomentosa

L'étude a été conduite par le Centre de Recherche de Huntingdon (Angleterre). Dix souris de types CFLP, cinq mâles et cinq femmelles, dont le poids tournait autour de 20 à 24 g ont été privés de nourriture toute la nuit avant la prise d’un traitement avec un gel sec d'extrait de racine aqueuse (contenant un total de 35 mg d’ alcaloïdes oxindoles pentacycliques par g; un taux de  rendement de 6 % du médicament brut. L'extrait a été préparé comme une suspension de 40 % dans la gomme adragante aqueuse (0.5 %) et administré par intubation orale avec un volume de dosage maximal de 40 ml/kg selon le poids du corps. Une souris fut traité avec seule la gomme adragante aqueuse pour servir de contrôle. Pendant la période d'observation de 14 jours, un rapport a été conservé sur toutes les mortalités et tout les signes de toxicité. Toutes les souris mortes ont été examinés macroscopiquement dans le but d’identifier les organes cibles. Les animaux survivants ont été de la même façon examiné pour détecter des dégâts résiduels possibles (Kynoch et Lloyd, 1975).

2.3       Toxicité des rats durant  quatre semaines

L'étude a été conduite selon la méthode recommandée par la directive sur la repétition des doses et de toxicité de l’OCDE. Rongeur : étude de 28 jours, No 407 (1981), par le Laboratoire Biologique Scantox (Danemark). Un extrait d’acide hydrochlorique aqueux de la racine de l'U. tomentosa (contenant au total 7.5 mg d’alcaloïdes oxindoles par gramme et 300 mg de chlorure de sodium par g restant de la neutralisation ;10%du rendement du médicament brute) a été administré oralement à cinq rats Wistar SPF mâles et cinq femelles avec des doses quotidiennes de 1000 mg/kg pendant 28 jours. Tous les signes de mauvaise santé et tout les changements comportementaux ont été enregistrés tous les jours. Un examen hématologique complet a été effectué avant la fin du traitement. Le poids corporel, la consommation d'alimentation et le ratio de conversion de l’alimentation ont été contrôlés. Tous les rats ont été soumis à une autopsie. Les reins, le foie et les tests surrémales ont été disséqués et pesés. Les échantillons de tissus de ces organes du coeur et la de rate ont été préparés pour l'examen microscopique (Svendsen et Skydsgaard, 1986).

2.4. Règulation de prolifération lymphocyte par les cellules endothéliales des alcaloïdes stimulants

Les alcaloïdes ont été extraits de l'écorce de la racine par le bioxyde carbonique supercritique et isolés par le travail conventionnel de l’acide de base et la chromatographie de colonne. En raison d'une isomérisation inévitable, des mélanges d'alcaloïdes équilibrés ont été utilisé (solution aqueuse, 37°C, 24 h) pour garantir une composition stable et définie. Ces mélanges sont comparables avec ceux traditionnellement utilisés parce que l’isomérisation extensive arrive aussi au cours de la préparation d'une décoction. Les cellules endothéliales de l’humain EA.hy926 ( Edgell et al., 1983) ont été incubé avec 10-6 mol/l d’alcaloïdes oxindoles pentacycliques (AOP : 28 % de pteropodine, 57% d’isoptéropodine, 4% de spéciophylline, 6% de d‘uncarine F, 2% de mitraphylline et 3% d’isomitraphylline) dans le RPMI-1640 medium.

(Bio-Whitaker, USA) contenant 10% du sérum du foetal de veau (Bio-Whittaker), 0.002 mol/l de glutamine (Laboratoires PAA, Autriche), 50 unités/ml de pénicilline G et 50µg/ml de streptomycine (Laboratoirs PPA) pendant 7 jours pour produire des supernatants actifs (SN-AOP). Pour comparaison, les  alcaloïdes oxindoles tetracycliques (AOT : 67 % de rhynchophylline et 33 % d’isorhynchophylline) ont été aussi utilisés. Les supernatants (SN) ont été filtré et les aliquotes ont été stockées à une température de 20°C. Les cellules endothéliales des veines ombilicales des  humains (HUVEC, ATCC CRL-1730) ont été cultivée dans le HAM F12 medium, complété avec 10 % du sérum foetal du veau, un supplément de croissance des cellules endotheliales à hauteur de  60 µg/ml (Becton Dickinson) et 100µg/ml d’héparine (Calbiochem, USA). Les lymphocytes T et B (isolés selon Freundlich et Avdalovic, 1983; Indiveri et al., 1980) étaient cultivés sur une densité de 2x106 cellules/ml dans le RPMI-1640, 0.1 ml ont été utilisés avec une éprouvette en triple doses. Ils ont été stimulés avec différents. Ils ont été stimulés avec des concentrations différentes de cellules endotheliales supernatants pendant 5 jours, puis ensuite pulsé avec 1 µCi [3H]thymidine (NEN-Du Pont, Germany) et moissonnés 18 h plus tard. Les cellules Raji lymphoblastoides humaines du virus transfomé Epstein-Barr (ATCC CCL86), et les lymphoblastes T et B de l’homme normal (du sang ou des amygdales) étaient cultivé à 105 cellules/ml, incubés avec le supernatant pendant 2 jours, pulsés avec 0.5 de µCi et moissonnés 5 h plus tard. L'assimilation [3H]Thymidine  a été mesuré en utilisant un compteur de scintillation 2200CA β (Tri-Carb, Packard, Canberra). Les celllules endothéliales intraités du supernatant (SN-medium) étaient utilisés sous contrôle. Les alcaloïdes étaient aussi testés pour détecter n'importe quel effet direct sur la prolifération, au moyen du dossier utilisé pour le contrôle. Les cellules endothéliales ont été cultivé sans alcaloïdes et ces derniers ont été ajoutés finalement au SN pour prouver que la stimulation des cellules par les alcaloïdes était nécessaire pour la production de l’activité. Pour exclure la possibilité d'un effet  cytotoxique sur des cellules lymphoblastoides, la viabilité des cellules a été contrôlée par l'exclusion du bleu de trypan (Wurm, 1997).

2.5. Développement des  lymphocytes chez les humains

Treize individus infectés par le VIH, qui ont refusé de recevoir d'autres thérapies, ont volontairement pris 20 mg par jour d'extraits  d’acides hydrochloriques de la racine de l'U. tomentosa (contenant au total 12 mg d’ alcaloïdes oxindoles pentacycliques par g et 300 mg de chlorure de sodium par g comme le reste de la neutralisation; 10% de taux de rendement des médicaments brutes. Les personnes testés avaient entre 24 et 38 ans, il y avait  11 hommes et 2 femmes classifiés selon le CDC comme suit : 2 A1, 3 A2, 1 A3, 2 B2, 1 C2, 1 C3 et 3 inconnus. Les résultats d'analyses de sang nous ont été rendus disponible au début et après les 2 à 5 mois de consommation.

3. Résultats

3.1 Le système médicinale des Indiens d’Ashaninka

Du point de vue des Ashaninkas, un homme se réduit à un être physique (ivatsa  = sa chair) et spirituel (isancane = sa profondeur) qui apparaissent au moment de la naissance. Les deux caractéristiques communiquent au moyen d'un élément de régulation (ineatatsiri = il lui parle). Des problèmes médicaux peuvent résulter de chacun de ces trois composants et sont classifiés en conséquence dans les maladies physiques évidentes (catsiarentsi = agissant dans la non-obscurité), les plaintes psychologiques cachés (mantsiarentsi agissant dans l'obscurité) et la deterioration de la régulation (aparentsi = dégénération). D’une autre façon tout à fait intéressante, il y a aussi trois autres niveaux de guérisseurs. Pour le traitement des maux simples, les personnes appelés 'anteaviari' (ayant une grande connaissance de la médecine) sont consultés. Des leaders intellectuels et des soigneurs, appelés 'seripeari' (qui prennent du tabac) travaillent dans les domaines socios-religieux et socio-médicinaux. Ils incluent la famille ou même le village du patient dans le remède qui peut être une thérapie de comportement ou un tabou. Les hommes sélectionnés qui respectent un régime végétarien et un célibat sont nommés à sancoshi (le savoir des signes) après des années d'éducation par leurs mentors dans la solitude complète en pleine forêt. Comme les prêtres, ils protègent l'harmonie dans le monde et les indivilualités humaines comme conseillés par le Dieu Pava. En effet, l'expression Ashaninka pour 'je suis sain' (nocaratanaje) signifie littéralement 'je porte l'harmonie'. Pendant la saison pluvieuse, la maladie a souvent été attribué à l'introduction de l’'irampavanto' (la femme de nuage) dans les villages. Pour saper 'la mère de la maladie', les symptômes sont traités avec des préparations d'herbes (avintarontsi = la médecine), des régimes, des thérapies d'irritation (Urera baccifera, Urticaceae; nom en espagnol : chalanga morada), des tabous et des rituels. Dans des cas sérieux 'la mère de la maladie’ (ina-, par exemple inaporoqui = mère dans le visage ; la cause de la variole) est éliminé par des médicaments toxiques (quepearivenqui des plantes de guérison toxique), par exemple une décoction d’écorce de Lonchocarpus sp. (Fabaceae) comme les pyretogènes. Un antibiotique de la policlinique serait aussi assigné à cette catégorie. Les problèmes psychologiquement causés sont souvent assimilés à des questions religieuses.

Les traitements incluent des mesures socio- psychologiques aussi bien que des remèdes d'herbes, par exemple des décoctions de coca Erythroxylone (Erythroxylaceae) des feuilles (nocaneshi = mon apport de brume) ou des médicaments anxiolytiques Banisteriopsis caapi (Malpighiaceae). On considère l'inquiétude comme étant le principal facteur perturbateur dans la communication entre le corps et l'esprit. Les préparations de plantes puissantes (saventaro) sont utilisés pour éliminer cette perturbation et  reconstituer une bonne santé. Ces plantes sont connus pour être peuplées par les bons esprits (manincaarite = la vie cachée dans l'eau). Il reste à savoir, s’il y en a plus d’une, à combien d’espèces, ce titre de noblesse est attribué, mais l’U. tomentosa fait parti de ceux-là. Elle n'est pas considérée comme une plante guérisseuse parce qu'elle est attribuée à la sphère de la religion. Seulement le 'sancoshi' des prêtres est capable de percevoir la présence des bons esprits dans les plantes individuelles de cette espèce. En conséquence, on le trouve dans aucun livre péruvien de plantes thérapeutique, mais dans un des dictionnaires (Kindberg, 1980) qui parle du ' saventaro d'una de gato, espezie de planta espinoza' ce qui fait clairement référence à l'Uncariae. Ces résultats révèlent un système médicinal intégré avec un lien très fort entre la religion et la médecine.

3.2 L’utilisation traditionnelle

Au Pérou, un 'sancoshi' a été observé en train de bouillir environ 20 g d'écorce de racine coupée dans 1 litre  d'eau pendant 45 min. Le liquide a été décanté et les pertes dues à l’évaporisation ont été remplies à nouveau. On nous a dit que cette décoction amère était une ration pour 10 jours. Des analyses de HPLC utilisant une méthode précédemment publiée (Laus et Keplinger, 1994) de décoctions  préparées simplement avec des doses quotidienne a été évaluée à 4 mg d’ alcaloïdes oxindoles. Cependant, la dose est probablement adaptée aux circonstances.

3.3 Classification et description botanique

Le genre Uncaria Schreb. appartient à la famille Rubiaceae, et à la sous-famille Cinchonoideae. Selon le réarrangement de la tribu traditionnelle Cinchoneae par Andersson et Persson (1991) qui a été confirmé par Robbrecht (1993), Uncaria est groupé dans la tribu Coptosapelteae et forme ensemble avec le genre de Vielle arbre du Monde Mitragyna Korth, la sous-tribu Mitragyninae. Uncaria contient 34 espèces concentrés dans l'Asie du Sud-Est et seulement trois d'entre eux arrivent en Afrique et deux dans l’Amérique tropicale (Ridsdale. 1978). Toutes les espèces d'Uncaria ont des lianes avec des cylindres principaux monopodiales plus ou moins horizontalement patentes, et des cylindres latéraux plagiotropiques avec une croissance  limitée ; donc  les  lianes montent par la propagation divergente des cylindres. De plus, le  glissement des cylindres latéraux des branches de soutien est gêné par les épines (les crochets) qui ressemblent aux hypopodium d'un cylindre axillaire (Chantonnent, 1937, 854-855) et qui peut être sensible (les vrilles des crochets) ou non. Les deux espèces américaines sont inscrites dans le groupe VI chez Phillipson et al. (1978) et traités l'un après l'autre avec Ridsdale (1978), suggérant une relation tout à fait cloîtrée. Mais beaucoup de différences importantes entre les deux espèces sont évidentes chez Teppner et al., 1984.

L’U. Guianensis possède des embryons. Les stipules, complètement glabre sur le côté supérieur, touche les autres marges et se séparent ensuite assez tôt avec le développement des embryons. Les bouts de feuilles précoces (saillants et de goutte) reprennent alors la fonction couvrant l’embryon (Ellenberg, 1985). Les épines ont la forme de faucille  en spirale tordues. L’ordre des premières branches latérales  d’inflorescence sont simples mais pas ramifiés. Les fleurs ont de très court pédicelles, alors que d’autres parts, les fruits en ont de très long (de 0,5 à 1,7 cm). Les sépales relativement grandes (3,5 à 4 millimètres de long) sont unis au deux tiers,  trois quarts et le calice diminue dans l'ensemble quelque temps avant que les fruits ne soient mûrs. Les tubes de corolle étroits de 4 à 5 millimètres de long est en grande partie glabre sur le côté extérieur. Seulement l’ ensemble de la partie supérieure avec la partie conique et les lobes sont apparemment très barbus avec des cheveux blanchâtres de 1 à 2 millimètres de long. Les cheveux et les couches les plus éloignées des fruits mûrs et de leurs tiges sont successivement à l'abri. L'utilisation de l’U.Guianensis dans la médecine traditionnelle a été d'abord mentionné par Ostendorf (1962).

Les côtés supérieurs des stipules dans les embryons de l’U.Tomentosa sont densément fournis en tomentose. Les mailles de ces cheveux (souvent avec des bouts courbés) et avec l’agrippement des cheveux plus longs sur les marges des feuilles aident le stipules à être fortement connecté l'un à l'autre le long des marges pour un bon moment. Ils se fendent juste avant que la prochaine paire intérieure de stipules est atteint presque la même taille. Donc les feuilles s’exposent à peine à n'importe quelle fonction couvrant l’embryon. Les épines sont de formes droite, très piquantes et non sensibles. Les branches latérales de l'inflorescence sont ramifiées. Les fleurs et les fruits sont presque sessiles. Les calices infimes avec une taille de 0,6 à 0,8 millimètres de long (avec des sépales elles s’unissent un peu plus que la moitié de leur longueur) persistent sur le sommet du fruit. La partie étroite du tube de corolle mesure entre 3,0 et 3.5 millimètres. La corolle entière est densément couverte de cheveux courts sur le côté extérieur. Les cheveux sur les fruits sont également denses et persistantes. Les têtes fruités entièrement mûres et denses, la macération des axes principaux et la tige rend l'ouverture des capsules possibles.

Pour les descriptions générales de l'espèce il faut voir par exemple. Andersson et Taylor (1994), Steyermark (1974), Dwyer (1980) et Standley et Williams (1975). La distribution d'U. tomentosa s'étend au Belize, au Guatémala, au Pérou, au Venezuela, et à Trinidad et Suriname. L’U. tomentosa est une liane géante de l'auvent de la forêt tropicale humide et possède des tiges principales avec des diamètres supérieures à 20 cm ou plus. Dans des jeunes forêts secondaires et sur les bords de la forêt, la forme des plantes fourrés sont presque impénétrables. Nous avons observé une certaine variabilité infraspécifique, particulièrement dans la forme des feuilles et leurs pubescence, dans la taille et la forme des épines et enfin, dans la couleur de l'écorce intérieure de notre matière péruvienne.

La progéniture qui a été cultivée avec des graines de plantes de l’U.Tomentosa (Teppner et al., 1984) qui proviennent du ' Jardin el Botanico' à La Merced au Pérou, dans la serre du Jardin Botanique à Graz. Pour quatre individus le nombre de chromosome 2n = 44 ont été confirmé. Les indications du contenu d'alcaloïdes (Phillipson et al., 1978; Lavault et al., 1983)  sembla soutenir l'affinité entre les deux espèces. Mais nos derniers résultats sont contradictoires car un certain nombre d'échantillons d'U. Guianensis du Pérou a exposé des modèles d'alcaloïdes tout à fait différents de l’U. tomentosa.

Ainsi, nous sommes d’avis que l’U. tomentosa et l’U. guianensis ne sont pas étroitement des espèces liées. Il semble plutôt que deux membres de groupes différents dans le genre Uncaria ont grandi ou ont survécu en Amérique tropicale. Un candidat du Vieux Monde pour une affinité plus proche avec l’ U.Tomentosa pourrait être l’U. rhynchophylla (Miq). Havil.(Laus et Teppner, 1996) qui a apparemment les même complexités et le même mécanisme d’ouverture des fruits.

3.4. Toxicité orale aiguë pour les souris

Les signes de réaction au traitement, observé peu de temps après le dosage, ont consisté en une réation d’éthargie et de piloérection. La mort de deux des dix souris est arrivée après 4 h de traitement. L'autopsie a révélé une hémorragie de l'estomac et des intestins et une pâleur du foie et de la rate. Le rétablissement des survivants, observés par l'apparition extérieure et le comportement, s’est réalisé durant cinq jours de traitement. Cette observation a été justifiée par la prise de poids,  comparé avec les commandes (Tableau 2) et les découvertes d'autopsie normales. La dose mortelle médiane aiguë de l'extrait aqueux (LD50) pour les  souris se dirige pour avoir un poids plus grand que 16 g/kg (Kynoch et Lloyd, 1975).

3.5. Quatre semaines de toxicité orale des rats

L'étude a montré que l'extrait acide aqueux pour une dose quotidienne de 1000 mg/kg par jour pendant 28 jours a causé une augmentation légère mais statistiquement significative du pourcentage de lymphocytes et diminué le taux de granulocytes neutrophiles et,  de plus,entrainé une augmentation du poids relatif des





Tableau 2

Taux de mortalité et somme du poids du corps des souris dosés  oralement avec un extrait aqueux de la racine de l’U. tomentosa

Sexe

Dose (g/kg)

Poids du corps (g)

Taux de mortalité (Nombre de morts/Nombre de dosages)

Heure de la mort après le dosage (h)

Dosage

1 semaine

2 semaines

Mâle

0

23

30

34

0/5

Mâle

16

22

30

33

1/5

<4

Femelle

0

22

26

29

0/5

Femelle

16

21

23

27

1/5

<4


reins des rats des deux sexes (Tableau 3). Puisque l'histologie des reins était normale, il n'y eu aucune explication pour cette découverte. Il n'y avait aucune différence entre le groupe de test et le groupe témoin. Il n'y eu aucune mortalité pendant l'étude. Ainsi, le niveau de dose sans effet n'a pas été démontré par l'étude. Cependant, avec la  modestie des découvertes, on s'attend à ce que le niveau sans effet soit tout près de la dose utilisée (Svendsen et Skydsgaard, 1986).

3.6. Règulation de la prolifération des lymphocytes par les cellules endothéliales des alcaloïdes stimulés

Lea Supernatants des cultures de cellules endothéliales EA.hy926 incubées avec 10-6 mol/l d’alcaloïdes oxindoles pentacycliques (AOP) augmente la prolifération des lymphocytes B et T actifs au repos ou en statut de faiblesse. Au contraire, la prolifération des lymphoblastes B et des lignes de cellule Jurka et Rajit sont significativement inhibés (Tableau 4), tandis que l'on n'a pas détérioré la viabilité du Raji et des cellules Jurkat (90 % dans tous les cas). La prolifération de la ligne des cellules myeloides U-937 n'a pas été affecté par les supernatants des cultures de cellules endothéliales AOP. Des activités produites par les supernatants de la culture HUVEC des AOP stimulés (2x10-6 mol/l) étaient quelque peu plus faibles, mais tout à fait significatif. Il a été trouvé que ni les alcaloïdes seuls ni dans la forme de combinaison avec un supernatant provenant des cellules endothéliales non traitées, manifestent un effet sur la prolifération des lymphocytes. Ainsi il a été démontré que les isomers pentacyclyques n'affectent pas directement la prolifération, mais incitent plutôt des cellules endothéliales à sortir encore pour être identifié comme facteur qui

influence la prolifération des lymphocytes. La sécrétion du facteur a été effectué par les alca-

loïdes pentacycliques, mais pas par les alcaloïdes tétracycliqures. Il a plutôt été démontré que les alcaloïdes tetracycliques agissent antagoniquement à la sortie du facteur. Le mélange de 0,01, 0,1 et 1 µM d’AOT avec 1 µM d’AOP (isomers pteropodine aussi bien que les isomers titraphylline) en tant que stimulant a réduit l'effet des supernatants sur les cellules Jurkat et Raji dans la dose (Tableau 5) (Wurm, 1997). Dans la littérature, les cellules endothéliales sont observés pour produire des interleukines (Salmi et al., 1995) qui activent des cellules T et agissent comme des facteurs de différentiation des cellules B. Cependant, ces cytokines ne sont pas connus pour règuler la prolifération des cellules lymphoides d'une façon si inattendue. IL-6 a été détecté dans le SNS par ELISA, mais sa concentration dans le SN-AOP et le SN-medium était égale (85 pg/ml, 8 SNS évalués). Ainsi, les facteurs de régulation de prolifération des lymphocytes des cellules dérivés endothéliales  semblent être nouveau. L'identification de ce facteur sera l’objet d’une nouvelle recherche.

3.7. Augmentation des lymphocytes chez les humains

Bien que le nombre total de leucocytes soit resté inchangé en valeur totale, il a été trouvé que les valeurs basses (<4000 par µl; 2 dea 13) ont augmenté et que les valeurs hautes (>9000 par µl; 2 des 13) ont baissé. Le nombre relatif et absolu de lymphocytes ont augmenté significativement chez les 13 personnes testés (Tableau 6). Les quatre cas qui étaient ci-dessous normaux (<20 le %) ont augmenté ce niveau. Cependant, aucun changement significatif de proportions de cellules T4/T8 n'a été observé.


Tableau 3

Valeurs des Leucocyte et poids relatif de reins dans des rats (sommes des valeurs moyennes ± S.D.)

Sexe

Dose (g/kg par

Neutrophils (%)

Lymphocytes

Eosinophils (%)

Monocytes(%)

Poids relatifs des reins  (%)

jour)

(%)

Mâle

0

12.2 ± 2.5

86.8 ± 2.5

0.6 ± 0.5

0.4 ± 0.5

0.63 ± 0.04

Mâle

1

8.6 ± 2.1*

90.4 ± 1.7*

0.8 ± 0.4

0.2 ± 0.4

0.70 ± 0.03*

Femelle

0

15.2 ± 2.5

83.4 ± 2.9

0.8 ± 0.8

0.6 ± 0.5

0.63 ± 0.02

Femelle

1

10.2 ± 2.4*

88.4 ± 1.1*

1.2 ± 1.6

0.2 ± 0.4

0.65 ± 0.01*

  *P<0.05

(n

= 5)


4. Discussion

A la lumière des blâmes fréquents sur la phytomédicine, l’U. tomentosa soulève certains problèmes particulièrement interessants. La standardisation d'extraits et des produits à partir de ceux-là doivent tenir compte du fait qu'au moins deux chémotypes de cette plante existent. Ils sont distingués par les prêtres Ashaninka de même que démontré par une moisson guidé 'sancoshi' qui a rapporté exclusivement des plantes pentacycliques de type alcaloïde. Il reste toujours  néanmoins un secret sur comment cette sélectivité a été réalisée. Les chémotypes ont été reconnu chez un certain nombre d'espèce, par exemple les Senecio, Papaver et même les Valeriana officinalis. Les conditions exactes de cultivation doivent être sujet d’une nouvelle recherche, ou chaque plante doit être choisi individuellement ce qui est impossible pour de petites plantes de même que dans les cas de grandes plantes. L'humidité et le pH du sol, des éléments de traces, de même que les bactéries ou les moisissures vivant en symbiose avec les plantes mentionnées pourraient être des points d’un examen minutieux. La question sur les

chémotypes est particulièrement importante quand des effets antagoniques sont attendus, comme dans le cas de l’U. tomentosa. Ce fait a été largement ignoré par les fabricants d'aujourd'hui qui n'ont jamais demandé des informations à une autorité locale. Nous avons analysé environ cinquante 'una de gato' et les produits Cat’s Claw des Etats Unis, d'Amérique Centrale et du Pérou et trouvé des mélanges variants d’acaloïdes pentacycliques et tetracycliques (en hausse de 80 % du total). De plus, des changements saisonniers dans le contenu d'alcaloïdes oxindoles dans la cultivation de serre de l’U. tomentosa (Reinhard, 1997) et les espèces liées Mitragyna (Shellard et Houghton, 1971 et Shellard et Houghton, 1972) ont été observés. Le déforestation et le terrorisme au Pérou se sont ajoutés aux problèmes que nous avons rencontrés pendant nos activités de recherche sur l’U.Tomentosa. Bien que les alcaloïdes oxindoles de l'écorce de la racine ne sont pas sûrement les seuls composés actifs dans l’U. tomentosa, notre recherche s'est concentrée sur les alcaloïdes et cela nous a rapporté quelques résultats très intéressants.


Tableau 4

 

L'effet sur la prolifération de différentes cellules humaines et lignes de cellule par le traitement avec des AOP incubés avec

 

Des supernatants de culture de cellules endothéliales EA.hy936 (SN) (le % du contrôle ± S.D.) 

 

Traitement

Dilution

Lymphocytesa  

Lymphocytesa

Blastesb

Blastesb

Raji CCL86a

Jurkat E6.1a

U-937 CRL-

 

T

B

T

B

1593.2b

 

AOP

1 µ M

98 ± 11

89 ± 17

108 ± 7

99 ± 7

100 ± 4

100 ± 2

101 ± 5

 

SN-AOP

1:2

15 ± 8***

23 ±16**

95 ± 13

 

SN-AOP

1:4

210 ± 59**

182 ± 87

55 ± 6

28±14***

24±17**

92 ± 7

 

SN-AOP

1:8

237 ± 84***

153 ± 44**

57 ± 30

57 ± 33

22 ± 12**

90 ± 11

 

SN-AOP

1:16

151 ± 47*

143 ± 34

62 ± 39

28 ±20*

 

SN-AOP

1:32

45 ± 23

 

Significativement different du contrôle (Test-T d'étudiant sur des  échantillons appareillés): * P<0.01, ** P<0.005, *** P<0.001;

an

=

7b

n

=

3.



Tableau 5

Prolifération des lignes de cellule lymphoblastoides après traitement avec une culture de supernatants (SN) des cellules endothéliales EA.hy936 incubées avec des mélanges de AOP et d’AOT (% du contrôle ±S.D.) 

Traitement

Raji CCL86

Raji CCL86

Jurkat E6.1

Jurkat E6.1

(AOP = isomers pteropodine )

(AOP = isomers mitraphylline )

(AOP = isomers pteropodine)

(AOP = isomers mitraphylline)

SN-AOP(1 µ M)

32 ± 3***

36 ± 6***

50 ± 2*

52 ± 2**

SN-[AOP(1 µ M)_TOA(0.01 µ M)]

53 ± 4***

57 ± 1***

78 ± 24

74 ± 4**

SN-[AOP(1 µ M)_TOA(0.1 µ M)]

67 ± 6**

73 ± 3**

83 ± 16

88 ± 3*

SN-[AOP(1 µ M)_TOA(1 µ M)]

82 ± 16

85 ± 16

87 ± 23

89 ± 19

SN-AOT(1 µ M)

100 ± 5

99 ± 5

113 ± 11

104 ± 1

Significativement different du contrôle (Test-T d’étudiant): * P<0.01, ** P<0.005, *** P<0.001;        n

=

6.


Il n’est pas nécessaire de voir comme un désavantage le fait que les extraits ont montré des effets plus faibles in vivo (rats et humains) que les alcaloïdes isolés. Au contraire, on peut juger cela comme une possibilité de développement d'une préparation phytomédicinale douce qui est fermée à la voie traditionnelle de utilisation et peut être sans risque utilisée dans la thérapie à long terme chaque fois que l'on désire une normalisation des comptes de lymphocytes. Dans le résumé, la sélection de 'manincaarite' inhabité U. tomentosa par les prêtres Asha'ninka A un contexte scientifiquement sain : les alcaloïdes oxindoles pentacycliques.

Remerciements

Nous sommmes reconnaissants au Central de Communidades Nativas de la Selva Central pour nous avoir donné la permission de cueillir de la matière de plante dans leur protectorat. Nous remercions également spécialement M. J. Macuyama-Pascual pour ses soins sur la plantation expérimentale à Kivinaki, au Pérou. Nous serons pour toujours reconnaissants à notre défunt ami Viktor La Nazca, le 'sancoshi', qui nous a révélé une partie de sa connaissance incroyable. M. Wurm remercie le Forschungsförderungsfond der Gewerblichen Wirtschaft pour leur soutien financier et leur subvention No 6/809/4092


Tableau 6

 

Nombre total de leucocytes et pourcentage de lymphocytes chez les humans

 

Patient

Mois

Leucocytes par µ l

Lymphocytes (%)

Mois

Leucocytes par µ l

Lymphocytes (%)

 

1 0

3400

13.0

4.6

4000

29.0

 

2 0

3800

22.9

2.2

5780

35.8

 

3 0

4100

28.0

3.6

4800

24.3

 

4 0

4400

25.9

4.8

4100

37.6

 

5 0

5500

14.0

4.9

6700

25.1

 

6 0

5870

19.6

4.8

5690

22.7

 

7 0

6600

23.1

5.0

6700

47.5

 

8 0

6800

43.0

3.0

7700

43.0

 

9 0

7500

22.0

3.0

7650

24.2

 

10 0

7500

19.1

3.9

6900

39.0

 

11 0

8300

21.7

4.6

7900

40.0

 

12 0

9690

28.3

4.5

5700

31.9

 

13 0

16800

31.9

4.8

13700

37.5

 

Sommes des valeurs ± S.D.

6943 ± 3506

24.0 ± 7.8

4.1 ± 0.9

6717 ± 2465

33.7 ± 8.1**

 

Significativement different du mois  0 (test-t pour les échantillons apparaillés):                                                                                  P  **

=

0.002(n

=

13).


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